Si Beethoven est indiscutablement aujourd'hui, et fut même de son temps,
un pilier majeur de la vie musicale viennoise de son époque, quelle fut
son influence directe sur ses contemporains ? Il aurait rencontré Mozart,
mais ce n'est pas prouvé, il a suivi les cours de Haydn mais les deux
hommes ne se sont pas vraiment entendus. Dans l'autre sens, Beethoven a eu
peu de contact avec les musiciens de la génération suivante, muré dans la
solitude de sa surdité. Et on n'a même pas l'impression qu'il y ait
vraiment un continuateur de l'oeuvre beethovénienne, il a simplement
ouvert d'immenses brèches dans lesquels se sont engouffrés tous les
musiciens romantiques. Il juit en tout cas d'une aura presque mystique
auprès d'un certain nombre de musiciens du dix-neuvième siècle : Brahms le
révérait, Schubert demandera à être enterré à ses côtés, et tous, d'une
manière ou d'une autre, revendiquent leur dette envers le grand Ludwig van
B.
Un dernier extrait pour la route, avec une de ses oeuvres concertantes.
Son dernier concerto pour piano est célèbre, celui pour violon peut-être
encore plsu, il s'agit d'une des oeuvres les plus fluides de son auteur :
pas de violence pour une fois, tout se déroule avec une limpidité
surprenante. Le rondo finale vous traine dans la tête longtemps après
l'audition. Il a été repris dans une publicité Atlas editions en
2002, et dans le film My name is Joe de Ken Loach.