Frédéric Chopin (1813-1849) : Marche funèbre



Frédéric Chopin

De Chopin, si on regarde les quelques portraits les plus connus, on garde une curieuse impression : entre les portraits de jeunesse et ceux où il a déjà l'air vieilli et affaibli, rien. Chopin est mort avant d'atteindre quarante ans, et pourtant il paraissait déjà vieux. C'est que toute la vie de Chopin (ou du moin l'âge adulte) fut marquée par la maladie. Il crachait du sang alors qu'il n'avait pas trente ans et, bien que tentant de fuir Paris pour vivre sous un climat plus clément (à Majorque avec George Sand notamment), ne fut presque jamais en bonne santé. C'est sûrement une des raisons de son caractère assez névrosé, fuyant les réjouissances et réservant sa passion à ses oeuvres.

Comble de l'ironie, le morceau qui a peut-être le plus fait pour la gloire de Chopin le maladif est une marche funèbre. C'est en fait le troisième mouvement de sa deuxième sonate pour piano, une des rares oeuvres de forme classique qu'il ait écrite. Mais même lorsqu'il essaie de se plier aux règles classiques, il accouche d'une oeuvre hybride, juxtaposition de quatre morceaux sans grand rapport (le dernier d'entre eux est par ailleurs certainement le lpus étonnant qu'il ait jamais écrit). Quoi qu'il en soit, elle est devenue un classique, repris entre autres dans Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman, Beetlejuice de Tim Burton, Citizen Kane d'Orson Welles, ou Space Jam de Joe Pytka.




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