Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonate Pathétique



Ludwig van Beethoven

Un seul accord, et le mélomane beethovenophile reconnait la Sonate Pathétique (faites attention, il risque d'entrer dans un état second par la même occasion). Beethoven était un champion des cellules brèves très facilement reconnaissables mais à l'effet dévastateur sur l'auditeur (cf la cinquième symphonie, par exemple). Avec cette sonate, il rentre, dans le domaine de ses oeuvres pour piano, dans ce qu'on appelle habituellement sa deuxième période. Finis les petits amusements encore fidèle à la tradition, on a désormais du Beethoven, du vrai. C'est dans cette période créative que se situent la plupart de ses chefs-d'oeuvre immortels. Il aura ensuite une troisième phase, tout aussi intéressante sice n'est plus sur le plan musical, où en plus de continuer à développer son langage hautement personnel, il détruira complètement la forme traditionnelle. Ainsi, dans ses dernière sonates pour piano, on voit une oeuvre en deux mouvements (la sonate traditionnelle en compte trois), une de trois quarts d'heure, avec un mouvement lent interminable, des fugues, des trilles qui s'étendent sur trente secondes, des notes répétées jusqu'à la nausée. Beethoven expérimente, repousse le piano hors de ses limites connues, et ouvre la voie à un siècle de musique romantique.

Déjà, dans cette Sonate Pathétique, on peut noter la forme curieuse du mouvement lent, qui s'affranchit pratiquement de tout développement, se contentant de répéter quelques thèmes avant de disparaitre. Mais c'est le premier mouvement, sûrement celui qui illustre le mieux le sous-titre de l'oeuvre (qui, une fois n'est pas coutume, est de Beethoven lui-même), qui est resté dans les mémoires. A peu servi au cinéma, citons pour le principe Star Trek : Insurrection de Jonathan Frakes.




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