Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : La ci darem la mano (extrait de Don Giovanni)



Wolfgang Amadeus Mozart

Mais pourquoi diable Mozart est-il mort si jeune ? Non, non, je ne demande pas une exhumation du corps pour autopsie (on aurait de toute façon bien du mal, puisqu'il a été balancé à la fosse commune), mais je m'interroge sur la direction qu'aurait pris la musique de Mozart s'il avait vécu plus vieux. Ses dernières oeuvres dénotent déjà une certaine évolution (par exemple ce Don Giovanni, le plus sombre et dramatique de tous ses opéras), cotoyer des artistes comme Beethoven aurait-il pu appuyer cette tendance ? Pour être honnête, rien n'est moins sûr, un Haydn, qui vécut 18 ans après la mort de Mozart, n'ayant pas exemple pas vraiment modifié son style après avoir rencontré le jeune Ludwig. Mais il est certain que la musique d'un Mozart plus mûr aurait été passionnante, mais il ne sert pas à grand chose de se lamenter.

Contentons-nous donc de ce que nous avons, et par exemple de ce Don Giovanni. J'ai dit plus haut que c'était un opéra très dramatique, mais les passages les plus célèbres en sont sûrement les plus comiques ou légers : l'air du catalogue, où Leporello, le valet de Don Juan, décrit par le menu à une Elvire désespérée les nombreuses conquêtes ("rien qu'en Espagne, mille et trois") de son maitre, et ce délicieux duo La ci darem la mano, repris sans surprise dans Don Juan DeMarco de Jeremy Leven, mais aussi dans Le Festin de Babette de Gabriel Axel.




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