Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Ode à la joie



Ludwig van Beethoven

On entre avec ce morceau dans le domaine des oeuvres qui ont connu une consécration officielle, puisque l'Ode à la joie est l'hymne officiel européeen depuis 1972 (à noter que la version officielle de l'hymn est un arrangement purement orchestral du au grand chef d'orchestre Herbert von Karajan). On ne saura jamais si Beethoven aurait apprécié le texte, lui dont les opinions politiques connues se résument à sa fascination pour Bonaparte (auquel il dédie sa Troisième Symphonie) puis sa détestation du Napoléon qu'il devient ensuite (il raye une autre dédicace, celle du cinquième concerto pour piano, qui a tout de même gardé pout titre L'Empereur).

L'idée d'écrire une musique pour accompagner le texte du poème de Schillertrottait dans la tête de Beethoven depuis bien longtemps, puisqu'on peut retracer son intérêt pour ce texte depuis 1792. Le thème musical associé apparait, quant à lui, dans diverses oeuvres (sous des formes légèrement modifiées) antérieures à la neuvième symphonie, qui ne sera créée qu'en 1824. Pour couronner sa production symphonique et encadrer cet hymne, Beethoven s'est offert la plus grandiose de ses oeuvres, une gigantesque symphonie avec intervention de choeurs et de solistes vocaux dans le dernier mouvement (une première !), dont chaque mouvement est aussi long que certaines symphonies de Haydn. L'Ode à la joie est un des morceaux emblématiques de son auteur, on le retrouve dans une musique de pub pour Fisher-Price, et foule de films, du Cercle des poètes disparus de Peter Weir à Piège de cristal de John McTiernan en passant bien sûr par Orange mécanique de Stanley Kubrick, peut-être la reprise la plus frappante.




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