Après ses années dorées d'enfant proige, Mozart continue à composer, mais
est bien obligé de se trouver une place pour assurer sa subsistance. Petit
souci, le nouvel archevêque de Salzbourg, Colloredo, n'est pas un homme
facile, et ses relations avec Mozart iront en s'empirant. Il cherche à se
faire engager à divers endroits (notamment à Paris) lors des voyages qu'il
continue alors de faire, mais n'y arrive pas, et retourne la tête basse à
Salzbourg en 1779. Il n'y restera que deux ans, se brouillant
définitivement avec Colloredo et allant ensuite s'installer à Vienne. Sa
musique franchit encore un palier (difficile à croire vu la qualité de ce
qu'il composait déjà à Salzbourg), mais son génie peine à être pleinement
reconnu. Il veut s'imposer à l'opéra, mais les intrigues de la Cour
freinent son ascension. Cela ne l'empêche de connaitre de grands succès,
notamment lors d'un séjour triomphal à Prague. Miné par une gestion
déficiante, il mourra toutefois pauvre et sera jeté à la fosse commune.
Le plus surprenant est peut-être la constance avec laquelle Mozart
continue à aligner les chefs-d'oeuvres pendant toutes ces années, y
compris les périodes les plus difficiles. Plus de 600 oeuvres au total,
dont les 200 dernières (et beaucoup d'autres avant) sont toutes d'une
grande qualité, Mozart a peut-être légué à la postérité l'oeuvre musicale
la plus gigantesque dont nous ayons connaissance à ce jour. Chef-d'oeuvre
parmi tant d'autres, Les Noces de Figaro opéra inspiré de la
pièce de Beaumarchais, et qui vaudra d'ailleurs bien des soucis à Mozart,
la pièce ayant été interdite à cause de ses allusions politiques, pourtant
complètement absentes de l'opéra...