Giuseppe Verdi (1813-1901) : Ouverture de La Force du destin



Giuseppe Verdi

Verdi présente, tout au long de sa longue carrière, une intéressante évolution musicale. Sans avoir cherché à révolutionner son art comme a pu le faire un Wagner à la même époque, il est passé en quelques décennies d'un opéra assez figé et englué dans ses règles à quelque chose chose de beaucoup plus libre et fluide. Il a déjà bénéficié pour cela de léapport d'un Rossini, qui a beaucoup contribuer à désintégrer la structure de l'opéra classique (enchainement d'airs et de récitatifs). Mais dans sa première période, qui s'étend jusqu'à ses opéras les plus populaires comme La Traviata, il reste assez proche du modèle classique. Il a su ensuite modifier sa façon d'appréhender la scène pour se rapprocher en fait du modèle wagnérien (sans en reprendre toutes les caractéristiques) : flot musical continu, et orchestre qui se fond dans la ligne mélodique au lieu de simplement l'accompagner. De ce point de vue, ses deux derniers opéras, écrits alors qu'il avaiot près de 80 ans, sont très révélateurs, et on peut tracer une filiation évidente de Verdi vers son successeur au sommet de la scène lyrique italienne : Puccini.

Du strict point de vue de la musique, Verdi reste influencé par le bel canto mais y ajoute une orchestration puissante assez typiquement romantique. Ses ouvertures en particulier, sont de véritables petits drames symphoniques à elles seules. L'une des plus extraordinaires est celle de La Force du destin, connue chez nous comme musique des films Jean de Florette et Manon des sources de Claude Berri. Elle est aussi reprise dans Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet, et un certain nombre de navets.




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