Arménien, comme son nom l'indique, Khatchaturian est toutefois devenu
assez rapidement un des compositeurs les plus officiels de l'URSS. Son
style très postromantique le prédisposait sûrement aux faveurs du
régime, peu amène envers toute forme de modernisme musical. Il réussit
toutefois à subir les foudres du régime (tout comme Chostakovitch, par
exemple) vers 1950. Il se tournera alors vers la musique de films, tout
en réclamant ensuite une plus grande liberté d'expression (ce qui ne
l'empêche pas par ailleurs de s'insurger contre le dodécaphonisme...).
Sa musique est souvent truffée de thèmes populaires et se caractérise
par une orchestration chatoyante quand elle n'est pas franchement
rutilante. Il a écrit quelques concertos, et beaucoup d'oeuvres pour la
scène. Son inénarrable Danse du sabre est extraite d'un de ses
ballets, Gayaneh. Elle a été reprise, entre autres, dans le
Huit et demi de Federico Fellini, et dans Blues Brothers
2000. A noter que l'Adagio tiré du même ballet jouit aussi de la
faveur des cinéastes, avec une présence notamment dans