Tchaikovsky était un homme dépressif et mal dans sa peau, obsédé par
l'idée de destin. Pour ne rien arranger, il était homosexuel, ce qui
n'était pas vraiment permis en Russie à l'époque (et ailleurs non plus,
d'ailleurs). Il tentera bien de se marier avec une de ses élèves pour
conjurer le sort, mais cela lui vaudra seulement une tentative de suicide.
Certaines sources prétendent d'ailleurs que la mort de Tchaikovsky, due à
l'ingestion d'un verre d'eau contaminée, serait un suicide pour échapper à
l'opprobre public.
Cet état d'esprit dépressif se ressent dans certaines de ses oeuvres
(alors que d'autres sont d'un caractère tout à fait optimiste), et
notamment (et lourdement) dans sa dernière symphonie, qui ne porte pas le
titre de Pathétique pour rien. Pourtant, même au sein de cette
oeuvre alternent les passages profondément tristes et des mouvements plus
dansants, comme cette valse à cinq temps, reprise dans Aviator de
Martin Scorsese, Anna Karénine de Bernard Rose, Soylent
Green de Richard Fleischer, et Hell's Angels de Howard
Hughes.