Ludwig van Beethoven est l'un deux ou trois plus grands monstres sacrés de
la musique classique. Il est né à Bonn en 1770, d'un père musicien et
accessoirement un peu alcoolique. C'est donc naturellement qu'il s'occupe
de l'éducation de ses frères et soeurs, et qu'il se met à la musique. Son
père en fait un enfant prodige, statut qu'il assume sans grande peine. Il
part à Vienne en 1787 pour y rencontrer Mozart, mais est rappelé à Bonn
par la mort de sa mère. Il s'installera dans la capitale autrichienne cinq
ans plus tard. Il n'a pas de mal à se faire à s'y faire un nom et une
réputation, aidé par son tempérament qui le fait se bouriller
régulièrement avec un peu tout le monde. Ses oeuvres commencent déjà à
recueillir l'incompréhension, mais il arrivera toujours à vivre de son art
sans avoir à s'attacher à un notable, devenant le premier musicien
indépendant de l'histoire. C'est également vers cette époque qu'il
commence à ressentir les effets de l'affection qui finira par le rendre
sourd. Il songera un moment au suicide, mais surmontera finalement ce coup
du sort, pour le bonheur de générations de mélomanes.
Beethoven a révolutionné son art dans à peu tous les domaines possibles.
Ses symphonies ont beaucoup troublé ses contemporains, qui n'y ont la
plupart du temps entendu qu'une cacophonie manquant de subtilité. Certes,
l'orchestration de Beethoven est beaucoup plus puissante que celle de ses
prédécesseurs, mais il est aussi capable d'écrire des mélodies
inoubliables, comme celle du mouivement lent de la Septième symphonie,
peut être sa plus belle. Elle a été reprise entre autres dans
Irréversible, de Gaspard Noé, Stalker d'Andrei
Tarkovski, Zardoz de John Boorman, et tous les films sur la vie
de Beethoven (il y en a eu quelques-uns).