Richard Wagner (1813-1883) : Chevauchée des walkyries



Richard Wagner

Richard Wagner est l'une des figures les plus imposantes de l'histoire de la musique, tant son influence a dépassé les simples limites de son art. C'est d'ailleurs dans une famille plutôt tournée vers le théâtre qu'il voit le jour. Il écrit rapidement ses premiers vers, puis apprend des rudiments de musiques pour en habiller ses pièces. Après deux premiers opéras de style plutôt indécis, il écrit sa première grande oeuvre, Rienzi, et embarque vers Paris pour aller l'y présenter. C'est un échec, mais le voyage lui inspirera son opéra suivant, Le Vaisseau fantôme. Il revient dépité en Allemagne, où il récolte ses premiers succès. Il enchaine avec d'autres opéras dans lesquels ses théories, qui mèneront à la notion de Gesamtkunstwerk (oeuvre d'art total), commencent à voir le jour. Il écrit lui-même ses livrets et tend à fondre toute l'action en un seul bloc. Il ne recueille que l'incompréhension de ses contemporains. Il est ensuite un temps détourné de la musique par les émeutes de 1848, auxquelles il prend activement part. Contraint de s'exiler, il entame en Suisse la composition de son monument, la tétralogie l'Anneau du Nibelung. Pendant plus de dix ans, il ne créera aucune nouvelle oeuvre, mais alors qu'il subit de graves déconvenues financières, Louis II de Bavière vient à son secours. Ce prince un peu mystique le protègera jusqu'à la fin de sa vie, lui permettant même de s'offrir à Bayreuth un écrin pour représenter ses oeuvres. Depuis Rienzi, Wagner n'a pratiquement composé que onze opéras, et pourtant son influence sera gigantesque, et la révolution qu'il a opérée sur la musique scénique indiscutable.

Sa musique est pourtant relativement peu écoutée, réservée à ses fans qui supportent sans broncher la longueur de ses opéras. Parmi ceux-ci, une ou deux mélodies devenues incontournables tout de même, dont cette Chevauchée des walkyries (extraite du deuxième opéra de la Tétralogie) qui fit tant pour la réputation (injustifiée) de compositeur peu subtil de Wagner. On l'a entendue dans Apocalypse now de Francis Ford Coppola, The Blues brothers de John Landis, Excalibur de John Boorman, Full metal jacket de Stanley Kubrick, Lord of war d'Andrew Niccol (liste non exhaustive).




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