Philosophie et politique



À la recherche d'un système politique convenable :


Démocratie et égalité



Introduction

  1. Peut-on considérer tous les individus comme étant égaux en droits (politiques) ?
  2. Prise en compte de la compétence et de l'implication personnelles.
  3. Danger d'une information biaisée, risque de manipulation.



Introduction

Si l'on veut respecter les droits de chacun, le plus naturel et le plus naïf est de chercher à construire une démocratie directe, où chaque décision est votée par l'ensemble de la population. Plusieurs problèmes se posent instantanément, en vrac :

Une fois ces problèmes supposés résolus, peut-on passer d'un système genre celui en France actuellement à une démocratie directe ?

Peut-on considérer tous les individus comme étant égaux en droits (politiques) ?

La question se pose d'emblée de jeu pour les individus non « normaux » pour certains critères sociaux, c'est-à-dire les individus auxquels la société refuse d'attribuer un poids significatif (hypocritement, on pourrait appeler ça de la « discrimination nécessaire » consentie par la société); il s'agit par exemple des enfants, des handicapés mentaux, ou des contrevenants à la loi.

À propos, il y a des cas subtils, genre : sur la question de remise de peine après tel délit, accorderiez-vous le même droit de vote à :

De façon générale, on peut rajouter les catégories suivantes :

Si la capacité et l'intégrité intellectuelle sont des critères à prendre en compte dans le poids qu'on affecte aux droits politiques d'un individu, comment effectuer une « discrimination juste » entre les individus pour obtenir un système politique cohérent ? Vaut-il mieux se contenter d'un poids « noir ou blanc » (droit de vote ou pas, mais tous ceux qui ont le droit de vote ont le même poids, par exemple aux élections présidentielles), ou d'un joli dégradé de gris ? Le poids d'un individu ne devrait-il pas dépendre du sujet sur lequel on lui demande de s'exprimer et de sa compétence personnelle en la matière ?

Prise en compte de la compétence et de l'implication personnelles.

Si l'on recherche une démocratie directe, et que l'on suppose que chacun est suffisamment motivé par son devoir politique (tiens, le droit s'est transformé en devoir:-) pour s'exprimer à chaque fois qu'il en a l'occasion, comment attribuer à chacun la compétence qui lui revient pour chacun des problèmes à débattre, et comment, en pratique, faire correspondre un poids à une compétence ? Mais, même à compétences égales, tout le monde doit-il avoir le même poids quand il s'agit de déterminer quels types de fleurs seront plantés cette année sur les ronds-points des faubourgs de Saint Étienne ?

Comment attribuer les pouvoirs de décision ? (Attention aux débordements...)

Tous ces problèmes résultent du fait que l'on cherche une démocratie directe, où les tous les problèmes sont débattus par tout le monde, et où, du coup, on est obligé d'attribuer des poids à chacun selon ses compétences et son degré d'implication pour qu'un géomètre algébriste parisien et un horticulteur paysagiste stéphanois n'aient pas le même poids à la pénultième question.

Hé bien, il y a des possibilités toutes simples, du genre on dresse une liste officielle de toutes les compétences, on donne à chacun une masse totale identique, et on laisse à chacun le soin de répartir son poids dans la liste de compétences, à somme des poids fixées. Bien sûr, un problème se pose quand un individu réclame la modification de la répartition de ses poids (parce qu'il en a envie, tiens), et comment on fait quand plusieurs compétences sont requises ? Le produit des poids ? Et si jamais certaines compétences ou implications ne sont pas indépendantes (par exemple entre les propositions concernant le quartier/la région où l'on habite) ? Et quel est le cardinal de la liste de compétences ? Comment adapter celle-ci dans des cas opportuns (apparition d'un nouveau domaine) ? Par contre, il n'y a pas de problème a priori de noyade des propositions « importantes » dans le flot, puisque chacun a défini son sens de l'importance, et qu'il peut demander à ne recevoir que les propositions qui le concernent suffisamment (puisque tout est quantifié -- oui, on suppose un développement technologique potable, du genre chacun a un ordinateur relié au réseau -- oui, il a y le risque de passer à côté de choses exceptionnellement importantes, mais ça, ce serait plutôt un problème de devoir d'information des médias -- oui, contrôle des médias; meuh non, je ne suis pas fasciste).

Danger d'une information biaisée, risque de manipulation.

Pour une meilleure éducation scolaire, pour une formation au sens critique, ce qui à terme remettra tout seul les médias à leur place... Ceci dit, en attendant...

[ À développer... ]




Retour à la page principale


Pour m'écrire...