La fin des dieux

Il se fait bien tard, une heure du matin.
L'heure des mystères, des sombres allées,
Cafés désertés, au son étouffé.
Le brouillard alors descend du chemin..

Tout s'estompe, disparaît et se blanchit,
La ville se trouble et trouble les sens.
Ce sont les dieux qui soufflent leur encens
Et descendent sur la terre meurtrie.

Pendant que les chaudes lumières s'éteignent,
Qu'une senteur de Samain nous parvient,
Avalon nous visite, hélas ! En vain..
Car c'est dans l'or que les hommes se baignent.

La ville alors s'ébroue puis elle chasse l'intrus.
Les nuées s'effilochent et les dieux attristés
En silence regagnent leur royaume oublié.
Est-ce la fin, reviendront-ils jamais plus ?