Quelques photos de mon voyage en Suisse (1/2)
Mercredi 13 Juillet : Nous voici donc, pour ceux qui ont suivi le
début de notre périple, à Constance, qui n'est
que le point de départ de notre première virée suisse. Nous traversons donc
la frontière en train (aucun contrôle) pour nous diriger vers notre première
étape du jour, le charmant village de Stein-am-Rhein et ses belles façades.
C'est sûrement encore mieux quand il fait moins pluvieux, mais on peut quand
même se balader un peu, croiser des centaines de japonais, retirer et
dépenser nos premiers francs suisses, et décider de refaire un petit tour en
bâteau, direction Shaffhouse. Rien de très spectaculaire là-bas (si, d'autres
façades de vieilles maisons, mais on commence à en avoir vu assez), le but
est d'essayer de rejoindre les chutes du Rhin à deux kilomètres de là. Il y
a un arrêt de bus spécial à côté du débarcadère, ce qui devrait faciliter les
choses. Sauf qu'il n'y a pas l'ombre d'un bus qui passe aux horaires prévus...
On finit quand même par s'en sortir avec un bus local qui nous amène pas trop
loin. Après traversée du Rhin (on êst arrivés du côté où la vue est la moins
bonne), on tente de descendre jusqu'aux points de vue, sachant qu'il pluviote,
qu'il y a plein d'escaliers (glissants...) et qu'on a une poussette à
trimballer. On croise bien un ascenseur, mais il est à l'intérieur d'un hôtel
et c'est manifestement payant. On continue donc à pieds jusqu'à un quai de
gare perdu au milieu de nulle part (au moins, on sait comment on rentrera),
puis encore un peu ... jusqu'essentiellement nulle part car l'ascenseur était
en fait le seul moyen d'accéder au belvédère. Signalisation inexistante, on
suppose que c'est récent car le guide ne mentionne rien de payant ici (bon ok,
c'est le Routard donc allez savoir), en tout cas c'est hyper mal foutu. Eh ben
prout, on se passera de chutes, on rentre à Constance.
Jeudi 14 Juillet :Nous repartons de Constance vers la Suisse, mais de
façon définitive cette fois-ci, pour rejoindre Lucerne. Au passage, on note
une grosse différence entre les chemins de fers bavarois et suisses : en
Bavière c'est moins cher, beaucoup plus simple et mieux expliqué (en Suisse,
quand on a un trajet avec des changements, l'information est tout bonnement
inexistante ; si on ne connait pas déjà le réseau, c'est cuit). Lucerne, c'est
le coeur de la Suisse, au bord du lac des Quatre Cantons et bordée par les
Alpes, avec son célèbre pont de la Chapelle en bois (et un peu de béton depuis
qu'il a cramé). Très touristique, mais indiscutablement sympa. L'hôtel est
lui aussi une usine à touristes, mais on est en fait logés dans une espèce de
petit appart un peu séparé de l'hôtel, c'est très bien (mais très cher, quand
même), y a même un frigo pour le manger de Raph. L'après-midi est consacrée à
une visite de la ville, en poussant jusqu'au lion de Lucerne, où Raph a droit
à une séance de photos et de risettes intensive avec un groupe de japonais (on
sait ce qui nous reste à faire si on veut devenir riches rapidement, on
déménage au Japon avec Raph, ça marche à tous les coups, à tel point que ça
en devient vaguement lourd). La recherche du resto le soir sera l'occasion de
confirmer un point douloureux pour la suite des vacances : la Suisse, surtout
avec le taux de change actuel de l'euro, c'est très cher. Bon, on trouve quand
même un petit boui-boui où manger des rostis pour un tarif pas trop délirant.
Vendredi 15 Juillet : Première journée complète à Lucerne, il a l'air
de faire beau, on va tenter de s'envoyer en l'air (c'est-à-dire de grimper un
peu en altitude, bien entendu). Parmi les classiques touristiques suisses,
j'ai déjà éliminé la Jungfrau et ses tarifs prohibitifs, on va tenter le
Titlis, dont les tarifs sont simplement très élevés. Au programme, une heure
de train pour rejoindre Engelberg (c'est pas très loin, mais les trains suisses
en montagne sont particulièrement lents), puis pas moins de trois cabines qui
mènent respectivement à 1800, 2500 et 3000 mètres d'altitude, la dernière
étant une merveille de technologie puisqu'elle tourne sur elle-même pour
permettre d'admirer tout le paysage sans bouger (on aurait d'ailleurs du mal
à bouger sans écraser une douzaine de japonais dans le mouvement). Enfin, ça
c'est quand il y a quelque chose à admirer... Temps superbe en bas, très
dégagé à 1800, clair mais un peu inquiétant à 2500, et purée de pois complète
en haut. On profitera tout de même de la galerie creusée sous le glacier et
on admirera un peu la neige, mais pour le panorama c'est cuit. Tant pis, on
redescend faire le tour du lac qui se trouvait à 1800 histoire d'avoir
l'impression de rentabiliser un peu l'investissement. De retour à Lucerne, on
tente de manger suisse dans un resto à l'aspect accueillant. C'est en fait une
arnaque pour touristes avec service lamentable (forcément, ils reverront jamais
les clients...), et une fondue/raclette (surtout la raclette) qui ne vaut pas
la première venue à Paris niveau qualité comme quantité, le tout pour un prix
évidemment deux fois plus élevé que chez nous. Je crois qu'on va bouffer pas
mal de sandwichs dans les jours qui viennent...
Samedi 16 Juillet : Il aurait peut-être fait un temps plus propice à la
montagne aujourd'hui mais on ne refera pas l'histoire. Nous allons donc prendre
le train (j'aurais sûrement du prendre des abonnements pour les trains suisses
vu le nombre de trajets qu'on a effectués), direction Brienz dans un premier
temps (au bord du lac du même nom, dans la direction d'Interlaken). Comme
toujours, zéro information disponible, ce qui fait qu'on doute jusqu'au bout
du fait que notre train s'arrêtera bien à Brienz, voire même qu'il atteindra
cette destination vu la longueur ahurissante du trajet (1H40 pour quelques
dizaines de kilomètres). Certes, c'est beau, c'est d'ailleurs une ligne
GoldenPass qui coute donc fort logiquement encore plus cher que d'habitude.
Une fois sur place, on s'achète un espèce de burger au rapport qualité-prix
très suisse, servi avec une amabilité tout aussi suisse (y en à qui on aurait
vraiment envie de foutre un bon pain dans la poire en sortant tellement ils
sont cordiaux), puis on trouve péniblement un coin où s'installer pour casser
la croute, on est pas de très bonne humeur et il nous reste encore à prendre
un bus pour rejoindre le but de notre balade de la journée, le musée de
Ballenberg. Mais tout cela sera oublié lors de la visite, car ledit musée est
très intéressant et hyper agréable à parcourir, il s'agit d'un vaste espace en
plein air où ont été déplacées des maisons typiques des quatre coins de la
Suisse. Le mobilier est conservé, y a même des animaux qui se baladent, pour
peu qu'il fasse beau comme c'était le cas, c'est vraiment super. Au retour,
au moins, on sait qu'on en a pour trois plombes à revenir à Lucerne, donc on
se contente de se reposer.
Dimanche 17 Juillet : Il est déjà temps de quitter Lucerne pour notre
dernier gros trajet en train, direction Lausanne au bord du lac Léman. Pas
grand chose à dire sur le trajet, si ce n'est qu'on n'a apparemment pas pris
les bons billets (l'automate m'a de fait laissé le choix entre deux trajets,
en m'indiquant à chaque fois un bled intersidéral comme point intermédiaire).
Nous quittons en tout cas la suisse germanophone (ce qui est d'ailleurs un bien
grand mot : je comprenais assez bien ce qui se disait en Bavière ; côté suisse,
impossible de saisir ne serait-ce qu'un seul mot autre que "ja"), on est
presque de retour chez nous...
À Lausanne, nous avons choisi une chambre de quatre dans une auberge de
jeunesse, seule solution vaguement abordable. La réception étant fermée le
midi (je peux pas râler, c'était écrit sur mon papier), et le temps étant
très humide, nous attendons tranquillement de pouvoir prendre notre chambre.
Les lits superposés amusent Raph ... car il trouve ça rigolo de se cogner
dans le lit du dessus quand il se met debout sur celui du dessous (oui, il
est un peu maso sur les bords). On tentera une petite visite de Lausanne en
fin d'après-midi, qui nous fera un sacré morceau d'exercice dans la mesure
où les rues de la ville ne sont vraiment pas plates. Quand on a fait une
fois la rue du Petit Chêne avec une poussette au bout des bras, je crois
qu'on s'en souvient toute sa vie. Pour le diner, on se fait un petit plaisir
dans un bistro à coups de tarte flambée et hamburger plus dessert, pour une
addition finale qu'on préférera tenir secrète. Pour les jours suivants, on
repère le Manora, sorte de Flunch local où on mange bien pour pas trop cher.
Lundi 18 Juillet : Nous entamons notre dernière semaine de vacances
sous la grisaille. Pas suffisant pour nous décourager d'aller nous ballader
au bord du lac. Train jusqu'à Montreux (ouf, le festival de jazz venait de
s'achever) et trajet à pied (très agréable, on sent le fric dépensé pour
aménager le bord de lac) jusqu'au château de Chillon, forteresse médiévale à
la visite particulièrement bien faite et passionnante. Bref, une très belle
journée ... au détail près du trajet du retour, où on rate un RER (non, non, je
n'ai pas fumé, c'est le RER vaudois) à 5 minutes (il y en a un toutes les
heures...) et le suivant ne pointe pas le bout de son nez. Du coup, plan
alternatif à base de bus (qu'on n'a pas payé, on n'a absolument pas compris
le fonctionnement de l'automate), puis de train avec gros retard. La raison de
tout ce bordel était une énorme panne à Lausanne. Enfin, c'était cool quand
même. Pour la suite, ça se passe ici.
- Photo 01 : L'atmosphère surprenante de Stein-am-Rhein, avec ses
nombreuses façades peintes.
- Photo 02 : Bien sûr, on est autorisé à trouver cet étalage de
couleurs vaguement kitsch...
- Photo 03 : À Stein-am-Rhein, on a inventé la peinture à bases de
formes géométriques abstraites longtemps avant Mondrian.
- Photo 04 : Un classique, Saint-Georges terrassant le dragon.
- Photo 05 : Stein-am-Rhein, comme son nom l'indique, est posée sur
le Rhin.
- Photo 06 : Ce qui nous a donné l'occasion de remonter un morceau
de fleuve jusqu'à Shaffhouse.
- Photo 07 : Arrivés du côté des chutes du Rhin, il y avait
tellement de flotte qu'il a fallu sortir les impers ! Ah, c'était pas les
chutes qui éclaboussaient ? Mince, j'aurais cru...
- Photo 08 : Une très vieille pharmacie lucernoise.
- Photo 09 : Le lion tout triste de Lucerne, monument en hommage
à un épisode obscur de l'histoire où des Suisses sont morts pour la France.
- Photo 10 : Finalement, la Suisse c'est à peu près aussi vert que
la Bavière. Vu qu'il pleut tout le temps, ce n'est guère surprenant...
- Photo 11 : On retrouve des façades surprenantes un peu partout en
Suisse, d'abord à Steiun-am-Rhein dont c'est la spécialité.
- Photo 12 : Mais aussi à Shaffhouse, qui attire un peu moins les
touristes.
- Photo 13 : Et à Lucerne, une façade de resto sûrement beaucoup
plus récente, mais spectaculaire (plus que le resto lui-même...).
- Photo 14 : En montant vers le Titlis, une dernière vue du Trübsee
avant d'entrer définitivement dans le brouillard.
- Photo 15 : On arrivera tout de même à voir un peu de montagne
enneigée lors de notre montée au Titlis.
- Photo 16 : L'arrivée d'une des trois cabines faisant la montée
au Titlis.
- Photo 17 : La fameuse (et très photogénique) Wasserturm de
Lucerne.
- Photo 18 : Enormément de volatiles près du lac de Lucerne, et
l'occasion de vérifier qu'un bébé cygne ressemble effectivement à un vilain
petit canard.
- Photo 19 : Je n'ai absolument aucune idée de l'endroit où a été
prise cette photo, peut-être depuis un train...
- Photo 20 : Le retour du pont de la Chapelle et de la Wasserturm,
version lumière vespérale.
- Photo 21 : Les mêmes, à un autre moment de la journée.
- Photo 22 : Une vue de la petite ville de Brienz, au bord du lac
du même nom.
- Photo 23 : Au musée de Ballenberg, un chalet alpin.
- Photo 24 : On croise même des chèvres gourmandes au Ballenberg.
- Photo 25 : Toute la famille cochon était aussi au rendez-vous.
- Photo 26 : Une des nombreuses maisons typiques suisses visibles
au musée de Ballenberg.
- Photo 27 : Aucun traficotage sur cette photo, c'est bien un
vrai paysage avec ses couleurs naturelles.
- Photo 28 : C'est encore deume qui pose pour la photo de touriste
de base à Lucerne.
- Photo 29 : La première maison visible à l'entrée du Ballenberg,
assez imposante.
- Photo 30 : Ce vénérable palais lausannois abrite un musée que nous
n'avons pas visité.
- Photo 31 : Très bel orgue à l'intérieur de la cathédrale de
Lausanne.
- Photo 32 : La ville de Lausanne étant particulièrement escarpée,
on peut profiter de vues sympas sur les Alpes avoisinantes.
- Photo 33 : En se baladant sur la Riviera vaudoise (ça ne rigole
pas), on a été pris en photo.
- Photo 34 : Nous approchons du château de Chillon, délicatement
posé sur le lac Léman.
- Photo 35 : Ca se voit, le château de Chillon a été construit au
Moyen-Âge.
- Photo 36 : Et à l'intérieur aussi, ça sent bon le rustique.
- Photo 37 : Depuis le château, on dispose évidemment d'une vue
parfaite sur le lac.
- Photo 38 : Vue du château de Chillon depuis son donjon.
- Photo 39 : Le chemin de ronde du château de Chillon.
- Photo 40 : En partant, un dernier aperçu de Chillon, on comprend
que ce château ait inspiré les poètes romantiques.
Et ça ne s'arrête pas là ! La Suisse, pardon la suite, c'est par ici.