Mon avis personnel sur les disques d'On thorns I lay
- On Thorns I Lay - Crystal tears (1999) ★ ★ ½
Aujourd'hui, histoire de s'amuser un peu, plongeons un peu dans la
discographie d'un groupe obscur appartenant à la troisième division du
metal (bon, j'exagère un peu, si je l'avais mis dans ma liste, c'est
quand même que j'en ai lu quelques chaudes recommandations). Je ne
produirai qu'une seule critique centrée sur l'album le plus connu du
groupe, en partie parce que certains des autres albums sont tout
simplement introuvables en écoute en ligne, mais aussi parce qu'une
bonne partie de la discographie mérite effectivement assez clairement de
tomber dans l'oubli. Il faut dire que ce groupe grec, qui n'a pourtant
sorti que neuf albums (et est encore en activité après une grosse
période sans disques), a su varier les genres : death mélodique, metal
atmosphérique plus ou moins gothique, puis carrément une période
résolument pop (là pour le coup ça n'a pas l'ombre d'un intérêt), avant
de revenir au point de départ dans les deux derniers albums récents (qui
s'écoutent d'ailleurs plutôt bien). Ce Crystal tears est le troisième
album du combo, sorti après un Orama rigolo (un album aux
sonorités aquatico-planantes sur fond de concept atlante, avec mélange
de chant guttural foireux et de chant féminin "sirénien") mais trop
limité techniquement. Si vous aimez le metal, le vrai, n'essayez en tout
cas même pas de poser une oreille sur cet album-ci, qui est une sorte de
caricature absolue de "metal pour midinettes", avec violons et piano,
chant féminin angélique (y a aussi un gars qui chante, mais fort
rarement, la plupart du temps il se contente de susurrer du texte qu'on
imagine très inspiré), les guitares sont là pour ajouter un tout petit
poil de piquant aux atmosphères globalement très mielleuses, et il n'y a
pas un seul riff charnu de tout l'album. Mais une fois qu'on a accepté
le concept (et à condition quand même d'écouter ça au second degré...),
ça a un petit charme désuet qui opère par moments, et les éléments
mélodiques suffisent à faire passer quelques titres pour de belles
chansons (l'éponyme qui ouvre l'album, et l'inénarrable All is
silent, avec les "nanana" ridicules de la chanteuse, j'ai beau me
dire tout le long qu'on n'a pas le droit de pondre un titre pareil,
j'accroche quand même). À déconseiller aux âmes (trop peu) sensibles,
mais dans un genre discutable, c'est plutôt une réussite.